FLANDIN, L'Orient
Façade du prieuré de France dans la rue des chevaliers, PL 16L,
ithographie Originale imprimée en biste ou 2 tons sur papier Velin
dim du feuillet 55 X 36 cm
Façade du prieuré de France dans la rue des chevaliers, PL 16L,
ithographie Originale imprimée en biste ou 2 tons sur papier Velin
dim du feuillet 55 X 36 cm
Jean-Baptiste Eugène Napoléon Flandin (habituellement Eugène Flandin), né en 1809 à Napleset mort en 1889 à Tours, est unPeintre Orientaliste français.
Il a été l'élève d'Horace Vernet
En 1837, il accompagne l'armée française en Algerie
En 1840, Flandin et l'architecte-archéologue Pascal Coste sont envoyés en mission en Perse par l'Institut. La mission, conduite par Édouard de Sercey, doit renouer les liens politiques et économiques avec Téhéran, abandonnés depuis 1809, recueillir le maximum d'informations sur l'évolution du pays sous le règne de Mohammad shah, et inventorier les monuments anciens et modernes. Sercey, mal à l'aise dans les subtilités de la politique persane, est bientôt rappelé en France. Flandin et Coste doivent poursuivre leur voyage seuls dans des conditions très dures. La carte de leur itinéraire n'est pas encore tracée, le climat rude. « Maintenant nous allions à deux, et pour bien longtemps, nous lancer à travers des régions inhospitalières, sans comprendre leur langue, peu faits à leurs mœurs, et ne connaissant que trop leur fanatisme... Nous étions à l'époque où les chaleurs déjà fortes devaient augmenter les difficultés de notre tâche ... Notre petite troupe se composait de M. Coste et de moi, d'un valet de chambre français, d'un cuisinier génois, véritable empoisonneur, mais qui rachetait son ignorance culinaire par son savoir comme drogman. Deux saîs conduisaient nos chevaux de main, que nous devions changer chaque jour. Dix mulets de bâts portaient nos bagages, conduits par trois muletiers ; nous étions précédés par deux goulams du Chah, porteurs de nos firmans, armés de pied en cap, et chargés de nous faire respecter comme de nous faire héberger partout ».
Flandin et Coste survivent aux périls et maladies, et reviennent en France après deux ans et demi de travail acharné. Ils ont étudié, entre autres, les villes de Hamadan,Kermanshah Ispahan, Ciraz, Persepolis, Mossoul, Alep, Constantinople. Pour cette œuvre iconographique descriptive réalisée à fin scientifique, Flandin reçoit la Légion d' honneur en 1842. L'archéologue et diplomate français Paul Emile Botta y cherche les vestiges de l'ancienne capitale de l'Empire Assyrien, Ninive. Il fouille d'abord le site de Kuyunik, puis celui de Khorsabad où il découvre de très beaux bas-reliefs et sculpturess. Flandin passe six mois à les dessiner, dans des conditions pénibles. Mais alors qu'il a déjà publié un album, Monuments de Ninive (1850), l'archéologue anglais Henry Layard prouve que le site de Ninive est bien Kuyunik et non Khorsabad.
En 1851, il cosigne avec Pascal Coste un remarquable Voyage en Perse en six volumes, fruit de leurs observations. La même année, il publie un récit de voyage plus personnel en deux volumes, récemment réédité, puis L'Orient en 1856, en quatre volumes, et L'histoire des Chevaliers de Rhodes en 1864.
Il termine sa vie en Touraine, entre Cerelles et Tours. A Cerelles, dont il est maire de 1850 à 1866, il habite le château de la Bédouère puis un châtelet qu'il a fait construire à Roiville, commune de Cerelles. A Tours, il est conseiller de préfecture en 1865 puis vice-président du Conseil de Préfecture de 1866 à 1876. Un square de Tours porte son nom.
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